Fonctionnement de l’œil
Mouvements,formes, reliefs, couleurs, contrastes,…80% de la perception du monde nous parvient grâce à nos yeux. Mais saviez vous que l’oeil a un fonctionnement proche de celui de l’appareil photo et qu’il est d’ailleurs à la base de l’invention de ce dernier ?
La cornée = l’objectif.
L’iris = le diaphragme de l’appareil. Il ajuste automatiquement la quantité de lumière qui pénètre dans l’œil.
Le cristallin = l’autofocus. Il permet d’effectuer la mise au point et permet ainsi de voir net de loin comme de près. Les variations de mises au point se font grâce à la modification de la forme du cristallin. C’est ce que l’on appelle l’accommodation.
La rétine = la pellicule. Elle tapisse l’intérieur de l’œil et est constituée d’une multitude de cellules photosensibles. Les images des objets que nous regardons se projettent sur la rétine qui transforme la lumière en influx nerveux. Cet influx gagne ensuite notre cerveau par l’intermédiaire du Nerf optique.
Comment lire une ordonnance ?
Que vous soyez déjà porteur de lunettes ou non, l’examen de vue peut être réalisé sur votre demande et gratuitement, dans le cadre régit par le décrêt en vigueur.
Toute ordonnance, pour un porteur adulte (min 16 ans à la date de la prescription) en l’absence d’opposition expressément mentionnée par le prescripteur, est renouvelable à l’identique (tous les 2 ans) ou modifiable* (Art L4362-10) chaque année pendant 3 ans (ou 5 ans selon l’âge) et ouvre droit à des remboursements sans consulter à nouveau un ophtalmologue. Celui ci sera tenu informé de tout changement effectué afin que le dossier médical du patient soit maintenu à jour.
* exclusion expresse des premières attributions de verres corrigeant la presbytie
La Myopie
La myopie est un défaut visuel qui affecte essentiellement des objets éloignés. L’image des objets regardés ne se projette pas sur la rétine, mais légèrement en avant de celle-ci. Il s’en suit un défaut de mise au point qui rend la perception des objets éloignés flous.
Dans la myopie, la distance entre la cornée et la rétine est trop longue par rapport à la distance de projection de l’image.
La myopie est souvent héréditaire (surtout dans le cas de fortes myopies). Elle peut, dans certains cas, être évolutive, notamment durant la scolarisation, et nécessite donc un suivi particulièrement chez l’enfant et l’adolescent. Dans le cas de très fortes myopies, des risques sont associés, il est donc nécessaire de se faire suivre régulièrement par un ophtalmologiste.
Comment reconnaître la myopie ?
– Plisser les yeux pour voir net de loin.
– Ecrire le nez collé à sa feuille.
– Ne pas reconnaître les amis que l’on croise dans la rue.
Comment la corriger ?
La myopie peut se corriger de plusieurs façons, mais le principe est toujours le même, renvoyer la projection de l’image d’un objet éloigné sur la rétine. Les dispositifs sont les suivants :
– Des lunettes équipées de verres négatifs (ou concaves ou divergents).
– Des lentilles de contact négatives.
– Une intervention chirurgicale.
– Des lentilles Orthokeratologique.
L’hyperopie
L’hypermétropie est un défaut visuel qui affecte principalement la perception des objets rapprochés. L’image des objets regardés ne se projette pas sur la rétine, mais légèrement en arrière de celle-ci. Il s’en suit un défaut de mise au point qui rend la perception des objets proches flous.
Cependant du fait du pouvoir accommodatif de l’œil (mise au point), cette gène n’apparaît bien souvent qu’avec l’âge. A terme, lorsque les capacités accommodatives sont trop diminuées, la perception des objets éloignés peut également être altérée. Chez le presbyte notamment, les hypermétropes s’ils ne sont pas corrigés vont être gênés au loin et de près.
Comme pour la myopie, elle peut être héréditaire (surtout dans le cas de fortes hypermétropies). A la naissance, la plupart des bébés sont hypermétropes. Ce défaut se régularise progressivement avec la croissance de l’enfant.
Quels sont les premiers signes ?
Bien que l’hypermétropie soit un défaut visuel de vision de loin, les premiers gènes apparaissent en vision de près. Ces gènes vont se manifester de manière préférentielle lors d’un travail en vision de près (lecture, ordinateur,…) et se traduisent par des sensations d’œil qui tire, des maux de têtes,… Elles apparaissent plutôt en fin de journée.
Comment la corriger ?
Plusieurs types de compensation de l’hypermétropie existent, mais tous permettent de remettre la projection de l’image de l’objet fixé sur la rétine. Les dispositifs sont :
– Des lunettes équipées de verres positifs (ou convexes ou convergents).
– Des lentilles convergentes.
– L’opération.
Un dépistage dans les 6 premiers mois de la vie chez un ophtalmologiste est préconisé (voir le Carnet de santé). Plus le dépistage est précoce, mieux c’est pour votre enfant.
L’astigmatisme
L’astigmatisme est un défaut visuel relativement fréquent. Il est la conséquence de la déformation d’un oeil dont la cornée n’est pas ronde mais ovalaire. De ce fait, les rayons lumineux qui pénètrent dans l’œil, ne se projettent plus en un seul point mais en une forme elliptique ou ronde, de taille variable.
L’astigmatisme peut être associé à la myopie, l’hypermétropie ou la presbytie.
La presbytie
C’est entre 40 et 50 ans que la presbytie commence à se manifester. Cela débute par la recherche de la lumière pour lire une notice explicative que vous n’arrivez pas à déchiffrer, puis c’est le tour du menu au restaurant… Vous avez beau tendre les bras, il arrive un moment où ils ne sont plus assez longs ! Le moment est venu de consulter votre ophtalmologiste.
Contrairement aux idées reçues, vous n’entretiendrez pas votre vue en tirant sur vos yeux. Cet effort supplémentaire n’aura pour résultat qu’une fatigue oculaire, voire des maux de tête.
Profitez plutôt de l’apparition de ces symptômes pour consulter votre ophtalmologiste qui pratiquera un examen de vue complet et vous prescrira des lunettes adaptées.
Même si certains de vos amis vous ont vanté les mérites des lunettes «loupes», ne vous laissez pas tenter ! Elles ne peuvent faire l’objet que d’un dépannage ponctuel, en aucun cas d’une utilisation quotidienne.
Et surtout, pas de panique ! Si la presbytie ne se soigne pas, elle se corrige très simplement.
Les mots de l’optique
A
Accomodation
Acuité visuelle (AV)
Amblyogramme
Amblyopie
Anti-reflets
Astigmatisme
Amétropie
B
Blépharospasme
C
Cataracte
Cécité
Conjonctive
Conjonctivite
Cornée
Correction optique
Cristallin
Céphalalgie
Champ de vision
Espace que l’œil est capable de percevoir. Chez l’Homme, le champ de vision est de 180° environ.
Collyre
Gouttes ophtalmiques qui permettent de traiter certaines affections oculaires, comme les conjonctivites. Un collyre peut être élaboré à base d’antihistaminiques (contre les allergies), d’antibiotiques (contre les infections) ou de corticoïdes (pour les pathologies les plus sévères).
D
Daltonisme
Anomalie, d’origine génétique, qui se traduit par une perception troublée des couleurs. Par exemple : vision en noir et blanc, difficulté à distinguer le rouge, confusion du rouge et du vert, faible perception du bleu…
Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age (DMLA)
Maladie de l’œil pouvant apparaître avec l’âge. Elle affecte le centre de la rétine, appelée la macula : cela entraîne une perte de la vision centrale, c’est-à-dire que la personne voit seulement sur les côtés (vision périphérique)
Doubles foyers
Système optique où chaque verre est divisé en deux foyers : un segment inférieur permet de bien voir de près ; le reste du verre corrige la vision de loin. Ce sont les ancêtres des verres progressifs.
Dioptrie
Unité de mesure que l’ophtalmologiste utilise pour évaluer l’importance des défauts visuels. Ce nombre sert en même temps à définir la puissance de correction nécessaire pour chaque œil, afin de fabriquer des verres ou des lentilles bien adaptés.
F
Film lacrymal
Couche permanente de larmes protégeant la surface de l’œil des agressions extérieures (poussières, pollens…).
G
Glaucome
Maladie de l’œil due à une augmentation de la pression à l’intérieur du globe oculaire, entraînant peu à peu la destruction du nerf optique. Cette affection met en danger le bon fonctionnement de la rétine. Selon les cas, le glaucome se soigne par médicament ou par chirurgie.
Globes occulaires
Ensemble formé par l’œil et les muscles qui l’entourent. Chaque globe représente une sphère d’environ 25 mm de diamètre.
H
Hypermétropie
Défaut visuel se traduisant par une vue moins nette que la normale, surtout de près. Il est dû à un œil trop petit ou pas assez puissant : au lieu de s’imprimer sur la rétine, les images se forment en arrière de celle-ci. L’hypermétropie se traite avec des verres convexes (forme bombée).
I
Iris
Petite membrane circulaire qui se contracte pour laisser rentre plus ou moins de lumière dans l’œil : elle joue ainsi le rôle d’un diaphragme. S’il fait sombre, l’iris “s’ouvre” largement, et la pupille apparaît dilatée. Sa pigmentation détermine la couleur des yeux.
K
Kératite
Inflammation ou infection de la cornée se manifestant par des douleurs oculaires, des larmoiements et une gêne à la lumière (photophobie). Les kératites ulcéreuses touchent les couches superficielles de la cornée et guérissent rapidement. Les kératites interstitielles sont quant à elles plus profondes et nécessitent un traitement fort, le plus souvent à base de corticoïdes.
L
Lentille
Verre de contact que l’on applique directement sur la cornée. La plupart des défauts visuels peut être corrigée par les lentilles : myopie, astigmatisme, hypermétropie et presbytie. On distingue les lentilles rigides (ou flexibles) des lentilles souples (classiques ou jetables et journalières).
M
Macula
Nom donné à la zone centrale de la rétine. Directement exposée aux rayons lumineux, elle représente la partie de l’œil où l’activité est maximale. Elle contribue notamment à fournir une vision précise des détails.
Métamorphopsies
Déformations ou distorsions des images perçues. Par exemple, impression de voir comme à travers une chute d’eau. Les causes de ce trouble peuvent être très diverses : par prudence, il faut prendre l’avis d’un ophtalmologiste.
Mi-distance
Système optique qui corrige la vision de près avec plus de profondeur que des verres classiques : jusqu’à une distance de 25 à 60 cm (zone de la vision dite “intermédiaire”). Ce qui évite aux presbytes de devoir regarder par-dessus leurs lunettes !
Myopie
Défaut visuel qui se caractérise par une vision floue de loin. Il est dû à un œil trop long ou trop puissant, qui forme les images en avant de la rétine. Elle se traite avec des verres de correction concaves (forme creusée).
N
Nerf optique
Ce nerf en forme de cordon cylindrique relie la rétine de chaque œil au cerveau. Il assure ainsi la “transmission” des images, sous forme d’influx nerveux. Il mesure environ 5 mm de diamètre et 35 à 55 mm de long.
O
Ophtalmie
Inflammation de la cornée, qui se traduit par une douleur à la vue de la lumière, une sensation de “grains de sable” dans les yeux, des paupières gonflées… Elle surprend les skieurs qui oublient leurs lunettes de protection solaire ! C’est “l’ophtalmie des neiges”. Mais si les troubles persistent au-delà de 24 heures, il faut consulter un médecin.
Ophtalmologiste
Vrai nom de celui que les enfants appellent le “médecin des yeux” ! Ce professionnel est spécialisé dans le traitement des affections de l’œil et dans la correction des défauts visuels. Il peut également pratiquer les chirurgies correctives. A ne pas confondre avec l’opticien…
Opticien
Professionnel qui conçoit les verres de correction, en fonction des informations de l’ordonnance de l’ophtalmologiste. Il conseille chaque porteur sur le choix d’une monture, vérifie que les verres sont bien dans l’axe une fois sur le nez, explique comment les entretenir et peut renseigner sur les troubles de la vue en général.
Orbites
Cavités osseuses dans lesquelles se logent les yeux et qui les protègent.
Orthopiste
Auxiliaire médical aidant au dépistage et à la rééducation des troubles visuels liés à une mauvaise coordination des mouvements oculaires, tel que le strabisme du nourrisson. C’est en quelque sorte le “kiné des yeux” !
P
Phacoémulsification
Technique de chirurgie qui permet de soigner la cataracte. Elle consiste à extraire le cristallin : il est alors “fragmenté” grâce à un appareil à ultrasons (le phacoémulsificateur), aspiré, et immédiatement remplacé par un implant.
Presbytie
Défaut visuel qui se traduit par une difficulté à voir de près. Il s’explique par le vieillissement naturel du cristallin : en perdant de sa souplesse, celui-ci n’assure plus une accommodation performante. Ce qui oblige à reculer toujours plus le journal pour pouvoir le lire ! La presbytie se corrige très bien avec des verres adaptés.
Pupille
Ouverture centrale de l’iris, par laquelle les rayons lumineux pénètrent dans l’œil. Son diamètre varie en fonction de la luminosité, par exemple de l’éclairage, et suivant que l’œil regarde de près ou de loin.
Point de référence optique
Les points de référence optiques désignent les repères situés sur les verres avant la taille. Ils permettent aux fabricants d’adapter la forme et la correction des verres à chaque patient.
R
Réfraction
Phénomène optique signifiant que la lumière change de direction ou de vitesse en traversant une matière. C’est le secret des lunettes ! En effet, en déviant les rayons, les verres optiques produisent la réfraction adaptée au défaut visuel de chacun.
Rétine
Cette membrane nerveuse hypersensible tapisse l’intérieur du fond des yeux. Sur sa surface, se forment les images des objets : forme, lumière, couleurs, détails, mouvements… Toutes ces informations sont directement transmises au cerveau.
Rétinopathie diabétique
Complication possible du diabète, qui provoque de minuscules hémorragies des vaisseaux menant à la rétine. Elle doit être traitée afin d’éviter qu’elle ne mette en danger la vue.
S
Strabisme
Défaut visuel que l’on reconnaît au fait que les yeux ne regardent pas dans la même direction : les axes visuels ne sont plus parallèles. On distingue le strabisme convergent ou “loucherie” (un œil ou les deux yeux regardent vers le centre du visage), le strabisme divergent (vers l’extérieur) et le strabisme vertical (en bas ou en haut).
Surfaçage
Traitement de la surface des verres optiques, avant leur pose dans la monture des lunettes. Sa qualité garantit la précision et la performance de la correction.
V
Verres demi-lune
Verres nommés ainsi car leur forme est celle d’un verre dont le haut aurait été coupé. Ils ne servent que pour la vision de près, en particulier pour la lecture en cas de presbytie.
Verres hydrophobes
Verres présentant une surface très lisse qui fait “fuir” l’eau (hydrophobie) : les gouttelettes glissent, et la condensation n’adhère pas, ou peu.
Verres minéraux
Verres à base de silice, pratiquement inrayables, qui offrent une très grande qualité optique. Toutefois, ils peuvent se révéler lourds et fragiles en cas de chute. C’est pourquoi on leur préfère généralement les verres organiques.
Verres organiques
Verres en résine synthétique, appelée “résine polymérisée”. Ils présentent le grand avantage d’être extrêmement légers, beaucoup plus que les verres minéraux, et de résister aux chocs. Ils peuvent aussi être photochromatiques.
Verres photochromiques
Verres changeant de couleur ! Grâce à de minuscules molécules sensibles à la température et au rayonnement ultraviolet, leur teinte fonce ou s’éclaircit en fonction du (beau) temps ou de la lumière ambiante.
Verres polarisants
Verres spécialement conçus afin de protéger contre l’éblouissement. Pour cela, ils filtrent la composante horizontale de la lumière et ne laissent passer que les rayons verticaux. Très utile pour le confort de conduite en cas d’ensoleillement, et les activités nautiques.
Verres en polycarbonates
Verres ultra-résistants, ultra-légers, ultra-minces, filtrant 100% des UV… De haute technologie, ils présentent beaucoup d’atouts et se révèlent idéaux pour la pratique du sport.
Verres progressifs
Verres remplaçant les anciens verres à double foyer : plus de rupture optique ni esthétique entre la partie supérieure du verre (pour la vision de loin) et inférieure (vision de près). La puissance de la correction varie du haut vers le bas de manière progressive. D’où leur nom !
Verres uni-focaux (simples foyers)
Contrairement aux verres doubles foyers, leur puissance est la même sur toute la surface. Ils servent à corriger la myopie, l’hypermétropie, l’astigmatisme ou la presbytie (verres demi-lune).
Verres toriques
Verres de correction de l’astigmatisme. Leur courbure, non sphérique, compense exactement les déformations de la cornée qui, chez les astigmates, ressemble un peu à un ballon de rugby. En produisant simultanément des puissances de correction différentes, ils leur permettent de retrouver une vision nette, de près comme de loin.
Vision périphérique
Zone du champ visuel qui permet de voir les objets sans les fixer directement. La vision périphérique est assurée par les bâtonnets (minuscules cellules de la rétine réagissant à la lumière).
Vitré
Masse gélatineuse remplissant l’intérieur de l’œil et qui représente 90 % de son volume. Transparent, le vitré n’est pas toujours uniforme et son apparence peut se modifier avec l’âge.